Edition Stellamaris, 2ème trimestre 2020

C’est une chronique spéciale cette semaine puisque je vais parler d’un livre collectif issu d’un concours de poésie.
Quelle bonne idée d’avoir choisi le thème des souvenirs d’enfance sous la forme de poésies. Les textes lauréats sont plutôt courts et très impressionnants par leur qualité et leur diversité.
J’ai pu constater qu’en peu de mots, la poésie permet d’exprimer à la fois le flou des souvenirs et la force décuplée par les ans des impressions, des sentiments. Il s’agit d’une forme littéraire très ancienne, issue de la tradition orale, devenue peu ou mal diffusée dans la société actuelle. Cependant avec internet, les blogs et de nouvelles formes telles que le slam, il me semble que ce genre retrouve une certaine vitalité. Le succès du printemps des poètes y participe ainsi que la mode des haïkus. Il est compréhensible que des petits textes, plus dynamiques, permettent une expression en phase avec la vie actuelle, notamment avec la lecture sur smartphone et tablette, faciles à lire pendant des moments d’attente ou de repos…
J’ai beaucoup aimé lire et relire ce livre, en admirer ses magnifiques photos de couverture en noir et blanc. Il présente une mosaïque de souvenirs d’enfance, en passant par la Bretagne, la Belgique, Le Caire, Madagascar et d’autres endroits réels ou imaginaires. Le mérite du livre est de ne pas mettre les lieux en avant, ni l’origine des auteurs, l’enfance étant alors un pays en soi. Les sentiments de l’enfance n’ont pas de frontière !
L’éducation par l’école, par les parents est un thème très présent dans ce recueil, la pauvreté des moyens aussi parfois :
« Je fus un écolier bien curieux de savoirs,
Heureux d’être à l’école, tout comme heureux d’avoir
Ma trousse et mes livres et d’être à l’abreuvoir
Où nos maîtres complices nous invitaient à boire. »
Extrait de « Trésors d’enfance » par Pierre-Jean Boutet
« Nous avons trop souffert, ô petits écoliers,
Le doigt était la craie, et le sol le tableau.
Le ciel fut nos chapeaux, les herbes nos souliers,
La vie nous a pliés comme de faibles roseaux. »
Extrait de « Souvenirs d’enfance » par Mariam Akindele
Le jeu est bien sûr présent et prend une grande et belle place :
« C’était, comment vous dire, une très sérieuse affaire,
Alors, personne ne se moquait de la marelle,
L’avaient compris l’asphalte, la craie, et la pierre,
Dansait, de joie, ma jupe d’un rouge coccinelle. »
Extrait de « La marelle » par Amalia Achard
La douceur et l’amour ne sont pas oubliés ainsi que le temps qui passe :
« Que ces heures étaient joyeuses !
Pépère feignait de perdre au bras de fer,
Faisant bouger son biceps et m’apprenant à casser des noix à la force des mains,
A croire que l’hiver ukrainien et les barbelés n’avaient plus de place dans sa mémoire.
La vie omniprésente dans cette maison, avait fait fuir la mort depuis bien longtemps ;
Tellement de vie, d’amour, de douceur ! »
Extrait de « Jadis, le dimanche » par Renaud Xuotra
« Au clic-clac des sabots répondait la pendule
Égrenant chaque instant de ses doigts dégourdis
Afin de rappeler que même au paradis
Chaque minute offerte apporte sa ridule… »
Extrait de « Grand-mère bretonne » par Annie Poirier
En plus de valoriser la poésie et de favoriser le partage, cette publication est au service d’une cause. En effet, les droits d’auteur seront totalement reversés à l’association HelpED qui œuvre pour la scolarisation d’enfants à Madagascar.
Cet article sort du cadre que je m’étais fixé en créant ce blog. J’en suis ravi si cela peut contribuer, même modestement, à aider les bonnes volontés à l’œuvre dans cette association pour l’éducation. En prime, j’ai décidé d’ajouter une nouvelle page « poésie » à mon blog !
J’ai déjà commandé plusieurs exemplaires de ce livre car c’est un cadeau qui fait sens. J’en conserve un, bien sûr, dans ma bibliothèque. La commande est très facile à passer – seulement 17,01 euros frais d’envoi inclus – et la réception, y compris à une autre adresse pour un cadeau, intervient rapidement sous trois ou quatre jours. A l’approche de Noël, qui est avant tout la fête des enfants, – est-il nécessaire de le rappeler ? –, cela peut être le moment de se faire plaisir et de faire plaisir tout en aidant une association.
Site de l’éditeur pour la commande : ICI
Je remercie Renaud Xuotra (du blog AFROpoésie) pour l’organisation de ce concours et pour les échanges chaleureux que nous avons eus à propos de son livre « Some days in Boukanda ». Merci à tous ceux qui soutiendront cette initiative généreuse et culturelle.
Présentation sur le blog AFROpoésie : ICI
Notes avis Bibliofeel décembre 2020, Poèmes lauréats concours organisé par AFROpoésie, Souvenirs d’enfance
Merci beaucoup pour votre soutien et la qualité de votre travail.
A très bientôt, pour de nouvelles aventures !
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De rien. Ce n’est que du plaisir. C’est vous qui avez produit un travail de grande qualité. Oui, à bientôt pour de nouvelles aventures !
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A reblogué ceci sur AFROpoésieet a ajouté:
Merci à Bibliofeel pour son soutien !
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Belle initiative ! Et bonne idée de consacrer une nouvelle rubrique à la poésie 🙂
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Merci pour tes encouragements ! Je suis très heureux de m’y intéresser à nouveau.
Plusieurs blogs, et le tien en particulier, m’ont bien aidé dans cette évolution !
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Ah merci de ce compliment ! Contente d’avoir pu susciter cet intérêt 🙂 Belle journée Alain !
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merci pour cette initiative. Je vais le commander
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J’en suis ravi. Je crois que tu ne sera pas déçu. Merci à toi !
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Très belle initiative Alain !
De plus les extraits choisis révèlent des poèmes de qualité.
Et puis, la poésie fait partie intégrante de la littérature, je suis donc ravi d’apprendre que ton blog aura une nouvelle rubrique dans ce sens.
Bonne journée
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J’ai hésité à chroniquer ce livre collectif mais maintenant je suis très fier de l’avoir fait et heureux des retours. Merci pour ta lecture et tes encouragements. Belle journée. Alain « Bibliofeel »
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bravo pour la creation de la rubrique poesie. La poesie a été oubliée (dénigrée par le monde ultra liberal : ce n’est pas rentable n’est-ce pas) pourtant il me semble qu’on en a de plus en plus besoin sur le plan humain qu’elle est de plus en plus nécessaire pour essayer de comprendre et de sortir de notre course droit vers le mur. Encore plus avec cette année particulière !
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Merci Michusa ! Il me reste à l’alimenter de temps en temps. Oui, la poésie est essentielle car elle échappe à la loi de l’argent. Tu as raison, elle est au coeur de notre humanité. Faisons, à notre petit niveau, de 2021 une année poétique… Autant que possible !
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